Ce volume reprend les communications présentées aux quinzièmes Journées des Archives de l’université Catholique de Louvain (23-24 avril 2015). Outre l'Introduction de Paul Servais et Françoise Mirguet, 20 communications couvrent les quatre problématiques proposées aux contributeurs: L'archiviste dans la société; Nouvelles modalités d'exercice des responsabilités de l'archiviste; Les Formations; Grands chantiers et défis.
Les propos de ces communications complètent ceux des contributions au volume qui avait rassemblé, dès avant les Journées de 2015, un nombre important de réflexions futurologistes sous le titre Archivistes de 2030. Réflexions prospectives, Academia, Louvain-la-Neuve, 2015. (voir NAM-IP/INFOS, 2015/3).
Le métier d'archiviste est réévalué sous différents angles pour tenir compte, principalement, des changements apportés par une utilisation étendue de l'écriture numérique et des bouleversements sociétaux qui en résultent. Tout en défendant les spécificités du métier tel qu'exercé par des générations de conservateurs de documents, responsables des traces les plus structurantes de la mémoire sociale, l'archiviste devient un gestionnaire d'information (intervenant éventuellement en amont de la production d'artefacts de mémoire). Son attention ne peut plus être cloisonnée sur les seuls documents mais elle doit s'étendre à tout le champs de la gestion et de la conservation patrimoniale. Cela ne peut se faire qu'en décloisonnant le métier, et, notamment, en créant toutes les passerelles nécessaires et, aujourd'hui de plus en plus évidentes, avec les métiers connexes de la bibliothéconomie et de la muséologie. Cela vaut, avant tout, dans le cadre des formations. L'écriture numérique/électronique devenant la base des outils communs qui se développent pour gérer un patrimoine mémoriel de plus en plus commun à toute l'humanité planétaire.
Bref, comme dans nombre de métiers, le numérique oblige à une mutation des pratiques et à une attitude critique nouvelle.
R.-Ferdinand Poswick