Le philosophe et ancien Ministre français de l’éducation, tente d’apprivoiser dans cet écrit l’ensemble des progrès technologiques majeurs liés à l’évolution fulgurante des changements d’habitudes sociales et humaines entraînées par le développement de plus en plus englobant et de plus en plus rapide des nouvelles technologies. Ces changements nourrissent la réflexion sur l’avenir de l’humanité. Comment un philosophe pourrait-il ne pas s’y intéresser?
Mais, dans ce petit livre Luc Ferry veut surtout faire œuvre pédagogique en expliquant longuement les enjeux : qui sont les transhumanistes? À quel modèle économique se réfèrent ceux qui proposent une économie de proximité basée sur l’accélération et la facilité (apparentes) des relations de personne à personne grâce aux réseaux électroniques?
Il se positionne contre l’apparente optimisme de Jeremy Rifkin dont il ne manque pas une occasion d’égratigner la pensée et les propositions qui cachent, selon L. Ferry, le poison d’un libéralisme débridé et incontrôlé!
Il est plus conciliant pour les thèses du Dr Laurent Alexandre (… parce que «français» ?) alors qu’il a été montré qu’il prêchait pour ses entreprises de décodage d’ADN et de modification des génomes: des marchés gigantesques!
Quant à son apport critique propre, au-delà des mises en garde liées aux explications données sur chacune des «nouveautés» en cours, il se résume à quelques pages, mal développées, sur le principe salvifique de la «régulation»: la seule voie qui permette d’éviter des déviations qui mèneraient à un avenir improbable et risqué pour l’humanité.
Mais il ne définit pas clairement quels sont les pouvoirs régulateurs encore possibles face aux empires développés par les grands groupes du GAFAMIAM («miam-miam»: ils mangent tout!!): Google, Apple, Facebook, Amazon, IBM, Alibaba,
Microsoft, ….. !!!
R.-Ferdinand Poswick