Ce petit livre rappelle et prolonge toutes les réflexions de l’Auteur depuis celles présentées sous le titre Les Infoducs. Une nouveau mot, un nouveau monde, chez Duculot en 1985. Convaincu que le numérique n’arrivera jamais à remplacer l’humain, l’Auteur ne démonise pas l’âge de l’homme informatisé. Il tente d’en montrer les faiblesses et de bien cadrer les limites des prétentions de ceux qui développent les réseaux d’intelligence artificielle. À titre d’exemple, le chapitre intitulé De la nécessité d’une gouvernance mondiale, se présente comme un réquisitoire systématique à charge d’Internet:
«Internet n’est pas un espace public…
Internet n’est pas mondial…
Internet n’est pas écologique…
Internet n’est ni virtuel, ni immatériel…
Internet n’est pas transparent…
Internet n’est pas complètement compris dans son fonctionnement…
Internet n’est pas le garant d’une économie de marché…
Internet n’est pas le garant de la démocratie
Internet ne détient pas la vérité…
Internet accumule de l’information devenue inutile…
Internet n’est pas amical…
Internet est fragile…
Internet n’est pas automatique…
Internet n’est pas libre…
Internet n’est accessible qu’en partie…
Internet n’est pas le garant d’un enseignement de qualité…
Internet n’est pas équitable…
Internet n’est pas gratuit…
Internet est certes notre outil, mais nous sommes aussi son outil…
Internet n’est pas bon. Internet n’est pas mauvais…
Internet est surtout le plus grand défi jamais posé à nos démocraties !!»
Cette évocation donne le ton de ce petit pamphlet sur le numérique dans ses développements les plus prometteurs et les plus illusoires. Le tout fondé sur une histoire du calcul et de l’intelligence qui en montre les limites et les grandeurs qui sont vraiment celles, inimitables, de l’humain!
R.-F. Poswick