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NAM-IP Infos 2017/1 – Recherche
Le colloque «Namur: pionnière du numérique» à l'occasion de l'inauguration du Computer Museum NAM-IP à l'Université de Namur, 28 octobre 2016

Introduction d’ouverture au Colloque du 28 octobre ►

Marie d’Udekem-Gevers, Chargée de cours extérieure en Faculté d’informatique de l’UNamur Responsable de l’organisation du Colloque

Histoire de la création pionnière de l'Institut d'Informatique à Namur ►

François Bodart, Professeur émérite, créateur de l'Institut d'Informatique

L’idée de créer aux Facultés Universitaires de Namur un enseignement de l’informatique en Communauté française de Belgique naît en 1965. Cette perspective est innovante en Communauté Française de Belgique La première partie de l’exposé rappellera brièvement l’état général de diffusion, à cette époque, de l’informatique en Belgique. Elle sera suivie de la présentation du processus qui conduira de 1965 à 1970 à la création de l’Institut (interfacultaire) d’Informatique, devenu , en 2007, la Faculté d’Informatique. On soulignera l’originalité de cette création tant sur la plan belge qu’européen. Le point suivant de l’exposé mettra en évidence les objectifs poursuivis au-travers d’une analyse des caractéristiques générales des programme initiaux de cours et recherches. On esquissera ensuite les évolutions majeures qui y seront apportées. La dernière partie de l’exposé précisera que le développement de l’Institut d’informatique s’est inscrit dans une dynamique locale -à la quelle il a largement contribué- de déploiement des technologies informatiquesnbsp;avec, notamment, les créations de l’Association Internationale de Cybernétique en 1956, de l’ASBL CIGER en 1968; de Siemens Software en 1972…

L'informatique à portée de tous. La création du graduat en informatique à Namur ►

Daniel Chavée, Directeur-Président honoraire Haute École de Namur-Liège-Luxembourg

Mai 68: le monde universitaire est en ébullition. «Il est interdit d’interdire»: Paris tremble! A Namur, dans leurs bureaux de la rue de la Pèpiniére, deux chanoines rêvent d’ouvrir l’enseignement supèrieur aux jeunes issus de l’enseignement technique et professionnel; ils créent l’Institut technique supérieur de Namur. Dès septembre, avec quelques pionniers, ils ouvrent une première section: un graduat en automation-régulation. Trois ans plus tard, en septembre 1971, l’ITSN change de nom et devient l’IESN (Institut d’Enseignement Supérieur de Namur) avec l’ouverture d’une nouvelle formation le graduat en informatique de gestion. Le succès est au rendez-vous. Après avoir rappelé brièvement les tenants et aboutissants de cette gèniale intuition, l’exposé évoquera les liens étroits entre la création de ce graduat en informatique et la création de l’Institut d’Informatique des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix Il retracera son évolution non sans mettre en évidence le souci permanent des responsables de l’IESN - devenu HENAM en 2007 puis HENALLUX en 2011 - de répondre aux besoins sans cesse croissants et diversifiés du monde économique et technique environnant mais aussi, plus globalement, de la société dans toutes ses dimensions. Il montrera le rayonnement international qu’ont connu, au fil du temps, les formations informatiques du premier cycle de l’enseignement supèrieur ouvertes à Namur. Il èvoquera enfin quelques perspectives d’avenir au sein d’un monde globalisé et en perpétuelle mutation.

Aux racines du numérique... des machines qui comptent! Le Computer Museum NAM-IP à Namur ►

Ferdinand Poswick, Directeur du Computer Museum NAM-IP

1. Il était temps de rassembler pour les sauver, les traces encore disponibles des débuts de l'informatique en Belgique.

2. D'assez beaux échantillons de cette histoire ont pu être rassemblés dans les lignes significatives et pionnières d'IBM, d'Univac, de Bull, d'une application pionnière significative de la mutation d'écriture et de civilisation en cours: l'informatique appliquée aux textes à Maredsous.

3. Le Computer Museum NAM-IP doit pouvoir montrer pédagogiquement le changement de civilisation en cours.

4. L'écriture numérique qui remplace l'écriture alphabétique utilisée par l'humain depuis plus de 3.500 ans, a ses propres caractéristiques qui induisent les formes de la nouvelle culture.

5. Pour comprendre vers où l'on va, il faut d'abord comprendre d'où l'on vient le long d'une «ligne du temps».

6. Et, pour comprendre, rien de tel que les objets réels (the real thing matter!) et le contexte de leur apparition et de leur utilisation.

7. Mais l'idée même du «musée», création assez récente (CNAM, 1789), n'est-elle pas en contradiction avec les outils de la nouvelle culture numérique?

8. Si le Big Data et le tout numérique ne sont pas développés par un humain «augmenté» en termes de conscience et de solidarité, on pourrait manquer la ligne d'évolution la plus fructueuse.

9. Le Computer Museum NAM-IP se doit de contribuer à ces «prises de conscience» et aux pédagogies qu'elles appellent. 

L'informatique musicale, une innovation de l'IMEP (Institut de Musique et de Pédagogie) ►

Nicolas Debois, Professeur d'informatique musicale

1/ Introduction - La présence de l’informatique musicale dans notre quotidien.
La musique de film
L’histoire de la musique de film est assez récente et courte puisqu’elle est elle-même liée aux progrès technologiques. A l’heure actuelle, la grande majorité des musiques de film sont composéessur ordinateur et ne font parfois plus appel aux orchestres symphoniques pour des questions de budget mais aussi «à cause» de la qualité des programmations actuelles. Exemple d’un extrait audio composé en 35 minutes.

La musique de jeu vidéo

Beaucoup plus liée à la technologie que la musique de film (à cause dusupport utilisé pour diffuser la musique), le jeu vidéo prend une placeimportante dans l’histoire de l’informatique musicale. Des bruitages des premières consoles de jeux aux orchestrations épiques desjeux actuels, la musique de jeu vidéo se décline dans un format non-linéairepuisqu’un joueur peut prendre à tout moment la décision de changer le coursde l’histoire du jeu grâce aux actions qu’il entreprendra de valider.

Les instruments 2.0

Les machines expérimentales des premières heures de la musiqueélectronique ont laissé place à des instruments

 qui proposent de nouvellesmanières de concevoir et de manipuler la composition. Exemple en temps réel avec un enregistrement improvisé du public et l’utilisation d’un logiciel.

Le secteur publicitaire

Autour de nous au quotidien, la publicité nous marque aussi par ses jingles etses sonorités particulières qui font partie de la réussiste marketing d’unproduit ! Exemple vidéo d’une collection de publicités connues.

2/ À quel profil s’adresse le Master en informatique musicale?

3/ Le contenu du cursus en quelques points clés.

4/ Quelle est l’approche pédagogique liée au cursus?

5/ Quels sont les objectifs généraux de cette nouvelle section?

Les Smart-Cities - Un réel enjeu de la politique publique?

François Laureys, Gestionnaire de projets BEP

Les Smart Cities – Un réel enjeu de politique publique ?

D’où vient ce concept? Quel est-il? Comment est-il appliqué? Et d’ailleurs, est-il réellement appliqué?

Concept initialement proposé par IBM et éminemment marketing, il est à l’origine pensé comme une vitrine technologique ou s’exposent le savoir-faire de grands groupes informatiques et industriels qui tentent par ce biais de s’immiscer dans la gestion publique des mégalopoles. Est-ce ça la SmartCity?

Aujourd’hui, le concept évolue, les territoires, les villes se l’approprient certains parlent de SmartCommunity, d’autres de Villes sensibles ou de Territoires ingénieux d’autres encore continuent à y voir une Ville technologique. Quels sont les réels enjeux auxquels répond le concept? Des villes moyennes, des territoires ruraux peuvent-ils y puiser des sources d’inspiration pour créer de nouvelles formes de collectivités ou de nouveaux services?

Et si derrière la SmartCity se cachaient les enjeux liés aux usages que l’on fait des outils numériques dans notre vie de tous les jours? Comment nos sociétés s’approprient-elles ces outils? Comment ces outils transforment-ils nos relations avec le monde, avec nos politiques, avec nos voisins? Comment ces outils sont-ils créés puis appropriés par les citoyens de ces villes? Peuvent-ils toucher toutes les thématiques des politiques publiques? L’économie collaborative et les nouveaux modèles économiques qui inondent sous différentes formes nos villes et nos territoires ne sont-ils pas les produits les plus aboutis des Smart City? Quels rôles les politiques publiques peuvent-elles encore jouer dans ce cadre?

 

Namur, Capitale citoyenne, intelligente et innovante ►

Maxime Prévot, Bourgmestre en titre de la Ville de Namur et Vice-Président du Gouvernement wallon

La Ville de Namur a entamé depuis 2012 un véritable tournant dans son histoire: celui du numérique. Celui de l’intelligence citoyenne, technique, innovante. La déclaration de politique communale votée à l’entame de la législature est jalonnée de références à la ville numérique. Cette déclaration, et sa mise en œuvre, ont  convaincu la fédération AGORIA  (Fédération de l’industrie technologique) de classer la ville de Namur comme 2ème ville plus intelligente du pays et 1ère ville intelligente de Wallonie sur les 20 plus grandes villes de Belgique. Une smart city est une ville où il fait avant tout bon vivre et travailler. Les enjeux auxquels doit répondre Namur sont ceux de la mobilité, du développement de modèle innovant de gouvernance, de renforcement de l’attractivité des fonctions urbaines et bien sûr de cohésion sociale. Pour continuer à mériter cette 1ère place Wallonne, la Ville de Namur avance et se dote d’outils et d’infrastructures le lui permettant, et notamment : un réseau de wifi urbain gratuit, une attention particulière au développement durable dans l’élaboration de ses politiques, un 1er réseau de conteneurs de déchets intégrés et intelligents, la création d’un port numérique sur le Grognon, l’installation et l’équipement du Pavillon de Namur en vitrine du savoir-faire technologique wallon, la création d’espaces urbains intelligents, un plan d’action ambitieux qui vise à intégrer le concept de smart city dans la gouvernance de la ville, à développer la gestion numérisée de ses outils et  à améliorer l’interaction existante entre l’administration et le citoyen.